Pascal Nicolas-Le Strat, « Le commun oppositionnel », Dossier “Critique des humanités numériques”, Variations [En ligne], 19 | 2016, mis en ligne le 06 avril 2016, consulté le 18 octobre 2016. URL : http://variations.revues.org/753 ; DOI : 10.4000/variations.753
La question du commun rencontre un écho grandissant dans le débat public. Et je ne suis pas sûr qu’il faille toujours s’en féliciter. Elle est fréquemment réduite à une simple affaire de bon usage des ressources – l’administration responsable et soutenable des biens communs. Elle est, de la sorte, dépouillée de sa réelle densité politique et dépossédée de sa portée critique. Je regrette aussi que trop souvent les enjeux du commun soient discutés sans être rapportés aux pratiques sociales sans lesquelles, pourtant, l’idée même de commun s’évapore – des pratiques de coopération, de communalisation ou encore de démocratie radicale. Le commun sera politique ou ne sera pas. Il sera rebelle ou ne sera pas. Il sera coopération ou ne sera pas. Je partage les thèses de Toni Negri et Michael Hardt qui ne dissocient jamais le commun des pratiques collectives qui le constituent en commun, comme commun.
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Pascal Nicolas-Le Strat, Professeur des universités en sciences de l’éducation à Paris 8, directeur du laboratoire Experice