Séminaire AEDD du 05/11/13 – Trois références à consulter : Gestion de proximité et démocratie participative. Une perspective comparative, « Urbanisme participatif » (Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation) et « L’habitat écologique à l’épreuve de son public »
1/ Marie-Hélène BACQUÉ, Henri REY, Yves SINTOMER (dirs.), Gestion de proximité et démocratie participative. Une perspective comparative, Ed. La Découverte, Col. Recherches, 2005. http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Gestion_de_proximite_et_democratie_participative-9782707143068.html
Les discours sur la « démocratie de proximité » ou la « démocratie participative » ont le vent en poupe. Dans un contexte de remise en question du rôle de l’État, la participation des habitants constituerait un facteur favorisant à la fois une nouvelle légitimité politique et une modernisation de la gestion publique locale. C’est ainsi que se développent depuis plusieurs années des dispositifs qui entendent améliorer la gestion de proximité en s’appuyant sur la participation citoyenne. Ces expériences appellent des réflexions plus théoriques sur la démocratie et les politiques publiques. Dans quelle mesure une activité citoyenne peut-elle se conjuguer avec une réforme de la gestion urbaine ? Quelles sont les conditions d’une véritable démocratie participative ? Comment l’institutionnalisation de la participation s’articule-t-elle aux tendances plus globales d’évolution des sociétés contemporaines ? Cet ouvrage collectif s’efforce de répondre à ces questions en donnant une vision d’ensemble des dispositifs adoptés et des politiques menées, dans une perspective comparative internationale. Des conseils de quartier français aux jurys citoyens en Allemagne et en Espagne, de l’usage du référendum en Suisse aux empowerment zones en Amérique du Nord, en passant par les budgets participatifs d’Amérique latine et les politiques participatives de gestion de l’eau en Afrique australe, les différentes contributions analysent les modalités des transformations de l’action publique locale et, par là, des institutions et pratiques de la démocratie.
2/ Jodelle ZETLAOUI-LÉGER, « Urbanisme participatif », in CASILLO I. avec BARBIER R., BLONDIAUX L., CHATEAURAYNAUD F., FOURNIAU J-M., LEFEBVRE R., NEVEU C. et SALLES D. (dir.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation, Paris, GIS Démocratie et Participation, 2013, ISSN : 2268-5863. URL : http://www.dicopart.fr/fr/dico/urbanisme-participatif.
Sens 1 : Démarche de fabrication ou d’aménagement d’espaces habités donnant lieu à un partage (coproduction, codécision) voire à un transfert de responsabilité (autopromotion, autogestion) vis-à-vis d’habitants spontanément mobilisés ou largement sollicités.
Sens 2 : Générique, désigne toute pratique de fabrication ou d’aménagement d’espaces habités associant des habitants, quel que soit le niveau de cette implication.
3/ Vincent Renauld, « L’habitat écologique à l’épreuve de son public », EspacesTemps.net, Travaux, 25.03.2013, URL :
http://www.espacestemps.net/articles/lhabitat-ecologique-a-lepreuve-de-son-public-3/
Cette contribution vise à interroger le rapport qu’entretient le savoir-habiter des habitants — que nous définirons ici par le concept de virtuosité — avec les nouveaux objets techniques de l’habitat argumentés pour des raisons écologiques. Ainsi, partant d’une enquête au sein d’un bâtiment performant énergétiquement à Grenoble (France), nous analyserons la manière dont les habitants s’approprient les éco-techniques de leur logement. Nous verrons alors comment les usagers bricolent, détournent voire contournent ces nouveautés techniques pour en faire usage dans la vie quotidienne. Nous discuterons également des formes de ruptures entre innovations techniques et usages sociaux qu’impliquent ces pratiques sociales et défendrons l’idée que la dextérité ou encore l’habileté des habitants, c’est-à-dire leur virtuosité, se prolonge mal dans les instruments écologiques produits actuellement dans l’habitat.